Guerre et Paix économique
- lroche1240
- 7 juil.
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Dernière mise à jour : 8 juil.
Plus de 100 ans après le Traité de Versailles qui marquait la fin véritable de la première guerre mondiale, si nous ne voulons pas aller à la catastrophe, nous ne pouvons plus continuer avec le modèle jusqu’ici dominant qui appelle et qu’on appelle la guerre économique – un modèle basé sur l’exploitation non raisonnée des ressources naturelles et, parfois même, des ressources humaines ; un modèle basé sur la volonté de « détruire » toute concurrence. Ce que nous devons faire, bien au contraire, c’est vouloir un vrai changement de paradigme. Ce que nous devons faire, c’est penser contre nous pour travailler à une inversion totale de nos anciennes valeurs, et mettre en place – clé de voûte du développement durable pour un monde plus juste, plus pacifique – les conditions de ce qu’on appelle la Paix économique.

Des entreprises de bonne volonté
La Paix économique, c’est un vrai changement de paradigme. C’est une inversion totale de nos anciennes valeurs. La paix économique considère que le but de l’entreprise est d’abord et avant tout de renforcer le tissu social et notre lien à notre environnement par sa capacité à contribuer au bien commun. La paix économique, qui se veut « une démarche respectueuse et non agressive de l’autre », c’est, pour reprendre les mots d’Antoine Raymond, dirigeant du leader mondial en solutions de fixation et d’assemblage, « quand les entreprises cherchent un moyen non agressif et vertueux de se développer, d’innover, de créer, d’investir. »
C’est par l’engagement social, sociétal et environnemental, que la performance économique doit d’abord être mesurée. Alors oui, bien sûr, l’entreprise doit être profitable mais le profit ne doit plus, ne peut plus être une fin en soi.
Sur le papier, cela tient. Nous sommes à peu près toutes et tous d’accord. Là où les choses se compliquent, c’est dans la réalité. Force est de constater qu’il existe en effet, encore aujourd’hui, une prime aux plus cyniques. À celles et ceux qui ne jouent pas collectifs mais se jouent sans trembler des ressources naturelles et humaines. Pour être tout à fait clair, à l’aune des seuls indicateurs financiers, il n’est pas très difficile de performer. Mais, parce que l’on détruit de la valeur d’ensemble, ce sont là, je vous le dis des victoires à la Pyrrhus, et mêmes assassines puisqu’elles détruisent du bien commun.
Des hommes et des femmes de bonne volonté
« Je suppose, comme l’écrivait Romain Rolland dans Les hommes de bonne volonté, que les bonnes volontés sont plus nombreuses qu’on ne le croit, et qu’elles ne le croient elles-mêmes. Reste à savoir combien de fois elles se trompent ; combien de fois elles se laissent atteler au char de l’ennemi ou, comme le cheval aveugle de la noria, au treuil d’un puits où il n’y a plus d’eau. » Et, un peu plus loin, dernière phrase de cette formidable fresque : « Ce monde moderne serait tout de même quelque chose de bien épatant si... »
Trois points de suspension qu’il nous appartient à toutes et à tous, femmes et hommes de bonne volonté, d’écrire pour faire de nos territoires et bassins d’emploi le lieu de développement et de déploiement de la Paix économique dans le monde.



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