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Enseignement supérieur : Plaidoyer pour la Laïcité, clé du vivre-ensemble

  • lroche1240
  • 30 juin
  • 3 min de lecture

« La laïcité ne concerne pas que l’école, mais tout l’espace du savoir/pouvoir-vivre ensemble. [...] Ce terme renvoie à un idéal de vie en commun, à un principe d’organisation politique et à une philosophie. [...] Ce qui est en cause c’est l’articulation non pas entre deux acteurs socio-politiques fondamentaux – l’État, et les religions – mais entre trois : l’État, les communautés d’appartenance des citoyens et les individus/citoyens eux-mêmes. Faute de prendre en considération ce « triangle », on ne peut rien comprendre à la laïcité » (Charles Hadji, Professeur honoraire à l’UGA, "Laïcité, les termes du débat", theconversation.com).

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« Aiguiser l’esprit critique de ses élèves, leur apprendre à argumenter, dans la plus pure tradition des Lumières » (Nicolas Delessale). Superbe et terrible ambition que portait déjà Proudhon, cité par Jaurès à la Chambre des députés, le 13 novembre 1906, qui voulait, grâce à l’enseignement, que viennent converger « sur la tête de l’enfant tous les rayons de l’esprit humain, de telle sorte qu’il puisse choisir. »


Quel est mon propos ? Revenir à ce que veut dire une éducation laïque, dont on trouverait les premiers fondements chez Platon, Aristote, Descartes, Leibniz, Condorcet, Kant...Sans vouloir sanctuariser l’école, je parle ici et déjà pour le primaire, le collège et le lycée, celle-ci doit être couverte, c’est-à-dire protégée extérieurement et intérieurement de la religion et du politique.


Pour Catherine Kintzler, philosophe : « Appliquer la laïcité à l’intégralité de l’espace scolaire, c’est soutenir que l’école est une institution productrice de liberté : les élèves, au départ, ne sont pas des libertés constituées, mais des libertés en voie de devenir. On ne vient pas à l’école pour consommer, ni même pour jouir de son droit, on vient à l’école, pour s’auto-constituer comme sujet. »


Pour autant, remarquons que cela n’exclut en aucune façon l’enseignement du fait religieux à l’école qui, lui, s’inscrit dans le socle commun de connaissances, de compétences, et de culture, clé de lecture du monde contemporain.


Au cœur du vivre-ensemble, « le combat pour la laïcité est un combat pour l’école » (Jaurès).Parce que cela a fait actualité, une incise. Le combat contre l’abaya, est un faux-débat. L’important, ce n’est pas l’abaya ou pas, l’important c’est que les élèves se conforment aux exigences que requièrent les enseignements. Cours de gym, tout le monde en tenue de sport ! Cours de natation, tout le monde en tenue de natation ! Pour le reste, chacune et chacun s’habille bien comme il ou elle l’entend. C’est là qu’il faut tenir !


J’ai parlé-là de l’école, du primaire, du collège, du lycée. Pour ce qu’on appelle le supérieur, les choses sont un peu différentes. En effet, dans les établissements d’enseignement supérieur, le port des signes religieux – et donc le port du turban, d’une croix visible, du voile, du foulard, de la kippa, etc. – est autorisé. Pour être tout à fait précis, dans les établissements d’enseignement supérieur, porter des signes religieux, à la condition que le visage ne soit pas dissimulé, est autorisé. La loi d’octobre 2010 prévoit l’interdiction de la dissimulation du visage dans l’espace public.


En revanche, c’est là une évidence, tout prosélytisme, provocation ou discrimination, est interdit. Le service public de l’enseignement supérieur est laïque et indépendant de toute emprise. Que celle- ci soit politique, économique, religieuse ou idéologique. Aussi, et la position que je porte ne peut pas être plus précise, la prière – sauf à ce que celle-ci soit intérieure à la personne et donc invisible au regard de l’autre – est prohibée. Comme on dit, ce n’est pas le lieu ! Pour faire résumé, dans le supérieur, les signes religieux, oui. La prière, non !

 
 
 

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